Agri-STAMP
Pression pesticides agricoles en outre-merLe projet Agri-STAMP est un projet de recherche-développement visant à améliorer la caractérisation de la pression agricole pesticide sur les territoires des Départements et Régions d’Outre-Mer (DROMs), en soutien
à la Directive Cadre sur l'Eau et à l'évaluation des pressions sur la biodiversité. Cofinancé par l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et le Cirad, il fait suite aux projets PresAgriDom et GESSICa, menés respectivement entre 2015 et 2018 et entre 2021 et 2023.Le projet PresAgriDom, cofinancé par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) et le Cirad, avait pour objectif de développer un outil visant à calculer la pression pesticide à partir de la BNV-d (Banque Nationale des Ventes distributeurs) et du RPG (registre parcellaire graphique). Il s’agissait de produire des indicateurs pesticides et azote pour évaluer les pressions sur la qualité de l'eau à l'échelle des masses d'eau, dans le cadre de la Directive Cadre Européenne sur l'Eau (DCE). Les indicateurs ont été développés pour la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion. L’indicateur pesticide a été utilisé pour l'État des Lieux 2019 (EDL 2019) et a reçu des retours généralement positifs des utilisateurs, tels que les Offices de l'Eau et les Directions de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) des différents DROMs. Des limites et des améliorations ont été identifiées, telles que la prise en compte du partage ruissellement/drainage, l'harmonisation des échelles d'intensité des pressions et la fourniture d'éléments de validation des indicateurs. Au-delà de l'exercice de l'état des lieux, des besoins en matière de partage d'information et de prospective ont émergé. Les partenaires locaux souhaitant approfondir leur compréhension des indicateurs proposés afin de les intégrer dans leurs actions et systèmes d'évaluation. Ils souhaitent également pouvoir tester des solutions et évaluer dans une démarche prospective l'impact de nouvelles pratiques agricoles.
Le projet Feder Gessica (https://www.gessica.org) en partenariat avec le centre hospitalier universitaire (CHU) de Guadeloupe et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), avait comme objectif de mieux comprendre les facteurs de risque des cancers en Guadeloupe, en étudiant l'interaction entre ces facteurs et les pesticides utilisés en agriculture. Le Cirad devait fournir des indicateurs spatio-temporels relatifs à l'utilisation des substances actives et aux pollutions résultantes de l'environnement, ainsi qu'à leur devenir, leur mobilité et leur persistance. Pour cela, l’UMR Tetis a développé, sous l’environnement Ocelet (http://www.ocelet.fr/), une première version du modèle Agri-STAMP permettant de simuler l'activité agricole et le devenir des pesticides sur le long terme, en prenant en compte l'évolution des occupations des sols, des pratiques agricoles et des aspects législatifs liés à l'utilisation des pesticides. Il a été développé sur la Guadeloupe et doit être adapté à d'autres cultures et territoires.
En s'appuyant sur les mêmes concepts de dispersion des pesticides mobilisés dans PresAgriDom et GESSICa, les objectifs du projet Agri-STAMP comprennent :
- L’amélioration du modèle PresAgriDom et son portage sous la plateforme Ocelet ;
- la formation et l'information autour de l'outil et des indicateurs Pesticides pour accompagner les offices de l’eau à la réalisation de l’EDL 2024 ;
- Le développement d’une version améliorée et optimisée du modèle Agri-STAMP pour caractériser la pression agricole pesticide à différentes échelles afin de permettre non seulement l’évaluation de l'impact des pratiques agricoles par les pesticides sur les masses d’eaux, mais également la facilitation de la discussion entre les acteurs locaux et de la prise de décision en matière de gestion des pratiques agricoles appuyée par une démarche prospective des dynamiques spatiales des impacts des changements de pratiques sur un territoire ;
- Le déploiement du nouvel outil auprès des Offices des eaux.
Le CIRAD propose également des tâches spécifiques d'adaptation du nouveau modèle, de formation et d'information des partenaires locaux. Le projet Agri-STAMP se concentrera sur les territoires de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion, avec des réflexions pour une extension possible à la Guyane et Mayotte.
À l’issu du projet, le nouveau modèle Agri-Stamp sera diffusé sous licence libre avec une communauté d’utilisateurs, et son code sera accessible dans une forge logicielle publique (GitLab du Cirad).
Plusieurs membres de l'UMR TETIS sont impliqués dans le projet Agri-STAMP, à savoir :
· Philippe Cattan, coordinateur du projet, agro-hydrologue, chercheur spécialisé des pollutions environnementales liées aux pratiques agricoles notamment par les pesticides,
· Annelise Tran, géomaticienne, chercheuse développant des méthodes innovantes en télédétection spatiale et en modélisation de dynamiques spatiales pour prédire les épidémies,
· Pascal Degenne, géomaticien, chercheur en informatique par des approches génériques de modélisation spatiale et temporelles, co-concepteur du langage Ocelet,
· Jérémy Lavarenne, ingénieur agronome, chercheur en biologie des systèmes et en modélisation des dynamiques spatiales,
· Vincent Bonnal, géomaticien, ingénieur de recherche en informatique travaillant sur l'interopérabilité des systèmes d'information et sur la production de données de pratiques agricoles.
Leur expertise combinée avec celle de Marie Demarchi, ingénieure indépendante basée à la Maison de la Télédétection, contribue au développement et à l'amélioration de l'outil Agri-STAMP, ainsi qu'à la formation et à l'information des partenaires pour une utilisation efficace et autonome de cet outil dans les territoires concernés.
· Philippe Cattan, coordinateur du projet, agro-hydrologue, chercheur spécialisé des pollutions environnementales liées aux pratiques agricoles notamment par les pesticides,
· Annelise Tran, géomaticienne, chercheuse développant des méthodes innovantes en télédétection spatiale et en modélisation de dynamiques spatiales pour prédire les épidémies,
· Pascal Degenne, géomaticien, chercheur en informatique par des approches génériques de modélisation spatiale et temporelles, co-concepteur du langage Ocelet,
· Jérémy Lavarenne, ingénieur agronome, chercheur en biologie des systèmes et en modélisation des dynamiques spatiales,
· Vincent Bonnal, géomaticien, ingénieur de recherche en informatique travaillant sur l'interopérabilité des systèmes d'information et sur la production de données de pratiques agricoles.
Leur expertise combinée avec celle de Marie Demarchi, ingénieure indépendante basée à la Maison de la Télédétection, contribue au développement et à l'amélioration de l'outil Agri-STAMP, ainsi qu'à la formation et à l'information des partenaires pour une utilisation efficace et autonome de cet outil dans les territoires concernés.
Crédit photographique Gilmer Diaz Estela
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